“ Mon enfant refuse de manger ceci, déteste cela… Je ne sais plus quoi faire”
Si cette situation te parle, sache avant toute chose que tu n’es pas seul(e).
La sélectivité alimentaire est un comportement courant chez les enfants. Il est souvent difficile de démêler ce qui relève d’une simple appréhension pour la nouveauté, d’une aversion plus profonde qui pourrait s’avérer problématique.
La bonne nouvelle : ce n’est pas de ta faute ! Tu n’as pas élevé un enfant capricieux ou “difficile”. On vient d’apprendre que la génétique a une (grosse) part de responsabilité !
Nous allons t’expliquer tout ça… et te donner des solutions concrètes pour t’aider à dépasser cette phase très pénible pour nos nerfs de parents.
Table des matières
C’est quoi la sélectivité alimentaire ?
C’est un comportement alimentaire chez les enfants principalement (et c’est le sujet qui nous occupe aujourd’hui), qui se manifeste avec le refus persistant de consommer certains aliments, même s’ils les ont déjà goûtés auparavant.
Quelle différence avec la néophobie alimentaire, alors ?
C’est là que ça devient un peu plus subtil : la néophobie alimentaire est une peur naturelle de découvrir de nouveaux aliments. La sélectivité est en quelque sorte le cran au-dessus. C’est un rejet systématique, parfois en raison d’une texture, d’un goût, d’une apparence, et c’est un rejet persistant et qui peut être “handicapant”.
La sélectivité alimentaire va demander plus de patience et davantage de stratégies, pour amener ton enfant à élargir sa palette d’aliments.
La sélectivité va donc souvent nécessiter un accompagnement adapté, et une prise en charge par des professionnels de santé pour éviter qu’elle ne s’installe trop durablement.
Sélectivité alimentaire et génétique : la révélation d’une récente étude
Très souvent, les parents se sentent responsables de cette phase que traverse leur enfant.
Alors qu’on a appris très récemment, dans une étude de l’University College de Londres, que cette sélectivité alimentaire est en grande partie liée à des facteurs génétiques.
Comment le sait-on ?
L’étude a comparé, durant toute leur enfance, des “vrais” jumeaux avec des “faux” jumeaux. C’est intéressant parce que dans les deux cas, les jumeaux partagent le même environnement. En revanche, dans le cas des vrais jumeaux, ils partagent aussi le même code génétique.
Quelles ont été les conclusions de cette étude ?
Il y a une vraie différence d’évolution du comportement alimentaire entre deux faux jumeaux. Si l’un développe une sélectivité alimentaire, ce n’est pas nécessairement le cas pour l’autre. Alors que les vrais jumeaux, eux, suivent des schémas quasi identiques.
Selon le calcul de l’équipe de chercheurs, la génétique serait même responsable à hauteur de 70% de la sélectivité alimentaire !
De quoi rassurer bon nombre de parents qui culpabilisent d’avoir mal fait.
En revanche, il est étonnant de constater que l’impact de la génétique baisse avec l’âge. L’environnement prend petit à petit une plus grande place dans les préférences alimentaires des enfants.
Si la génétique pèse si lourd, peut-on vraiment agir ?
Heureusement, oui !
Même la directrice de l’étude, Alison Fildes, le dit : “Même si le fait d’être difficile sur la nourriture a un composant génétique très important, ce n’est pas nécessairement un comportement qui ne peut pas changer”.
L’étude met aussi en avant le fait que l’environnement extérieur joue un rôle (particulièrement au moment de l’adolescence). Ce qui veut dire que non seulement TU peux faire quelque chose, mais les autres personnes gravitant dans la vie de ton enfant le peuvent aussi, sans le savoir.
Qu’est-ce que tu peux faire pour mieux gérer ton enfant sélectif ?
- Rester zen. On ne le répètera jamais assez : l’ambiance des repas est primordiale. Ok, c’est une phase stressante pour toi, en tant que parent. Mais malheureusement, tu ne l’aides pas si tu lui communiques ton stress. Le repas doit rester un moment agréable, quoi qu’il arrive ;
- Maintenir la variété. Continue à proposer les aliments que ton enfant refuse. Varie les goûts, les textures, la présentation, les assaisonnements…
- Proposer toujours des aliments “amis” pour ne pas rebuter ton enfant avec uniquement des aliments qu’il rejette a priori ;
- Ne pas forcer. On encourage ok, mais on ne force pas : cela risquerait fort d’être contre productif.
- Assister à notre atelier de 2h sur la sélectivité alimentaire. Pour savoir comment réagir, mieux comprendre et quelle stratégie adopter !
Finalement, la sélectivité alimentaire est une phase souvent déstabilisante pour les parents, mais elle n’est pas une fatalité. Même si la génétique joue un rôle, elle ne constitue pas un mur infranchissable : c’est juste une manière de te rappeler que tu n’y es pour rien dans l’apparition de ces symptômes.
En revanche, il est possible pour toi d’agir pour faire bouger les lignes : chaque petit progrès compte et le plus important est de ne pas se crisper sur la problématique de ton enfant.
Pour aller plus loin, n’hésite pas à consulter nos ressources et à te faire accompagner par un pro si nécessaire !
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